En grande partie chargé d’appliquer la politique environnementale controversée du gouvernement américain, Ryan Zinke était l’un des fidèles soldats de Donald Trump. En conséquence, cet ancien militaire et élu du Montana, vaste Etat du nord, était l’une des bêtes noires des associations de défense de la nature.
Mais son départ mettra-t-il pour autant un terme aux projets d’ouverture quasi totale des eaux littorales à l’exploitation du pétrole et du gaz offshore ? Permettra-t-il de freiner la réouverture des mines de charbon ou de revenir sur la réduction drastique de la taille d’un parc de l’Utah mettant en péril son écosystème ?
Le départ de Zinke n’a pas été justifié par Trump, mais il n’est sans doute pas lié à ses choix politiques, bien au contraire.
Les problèmes du ministre de l’Intérieur étaient plutôt d’ordre éthique : il était l’objet de très nombreuses enquêtes, allant de son utilisation personnelle de fonds fédéraux, par exemple pour assurer sa sécurité lors de vacances en Grèce et en Turquie, jusqu’à des décisions sujettes à caution, car favorisant de gros investisseurs sans tenir compte des recommandations de ses experts.
Même si Trump a salué le travail accompli par Zinke, ce départ est une nouvelle preuve du malaise au sein de l’administration : en moins de deux ans, une dizaine de membres du cabinet a déjà dû rendre son tablier.
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