Les manifestations et les actions comme les opérations escargots se succèdent depuis des semaines. Et malgré la décision du gouvernement d’ouvrir une concertation, les opposants demandent le retrait de cette mesure contestée. Des opposants qui ont fait une grève perlée lundi de quelques heures pour manifester devant leur lieu de travail. Reportage.
Costume-cravate sur le dos ou perchées sur des talons hauts, les employés crient leur colère au pied de leurs bureaux. En cause: la réforme des retraites qui impose désormais une cotisation obligatoire mensuelle de 7% aux 360 000 Palestiniens du secteur privé de Cisjordanie.
Une mesure inacceptable pour Ahmad Abu Rajla, ingénieur informatique : « Ils vont me prendre mon argent, mais je n’ai aucune garantie qu’ils me le reversent un jour. Nous n’avons pas confiance, parce que la situation ici n’est pas stable. Mahmoud Abbas menace tous les jours de dissoudre l’Autorité palestinienne, nous n’avons pas de véritable Etat, donc nous n’avons pas confiance. »
Devant l’ampleur de la contestation de ces dernières semaines, le gouvernement a mis en place une concertation. Mais pour Bader Thalji, employé dans une compagnie de télécommunication, il s’agit pour les dirigeants palestiniens de gagner du temps. « Ils essayent juste de nous imposer cette réforme des retraites parce que l’Autorité palestinienne a des soucis d’argent, ils ne nous écoutent pas. Tout ce qu’ils veulent c’est prendre notre argent pour se le mettre dans les poches », déplore-t-il.
Et les manifestants menacent de faire grève à nouveau si cette réforme contestée n’est pas retirée.
Comments
Post a Comment