L'entrée principale de la biennale d'Athènes se trouve dans un bâtiment austère, rue Stadiou. A l'intérieur, des couloirs gris mènent aux différentes pièces. Poka-Yio, un des curateurs de l'exposition explique que le lieu n'a pas été choisi au hasard :
« C'était le bâtiment central de l'OTE, la compagnie nationale des télécommunications, dit-il. Il était connu depuis les années 1930 car il accueillait le télégraphe, la poste et les services téléphoniques. Il symbolise le passage des technologies analogiques au numérique qui modifie l'identité de l'être humain. »
Un peu plus loin, dans l'hôtel Esperia Palace, une vidéo montre un groupe d'Allemands à Leipzig. Ils défilent affublés de brassards marqués d'une pomme. Le « Front Deutscher Apfel » ou « Front de la pomme allemande » est une organisation satirique qui parodie l'extrême droite.
Pour Poka-Yio, le titre de la biennale « Anti », « contre » en français, résume notre époque :
« Avant tout se construisait par rapport à l'action. Aujourd'hui, tout se construit par rapport à la réaction, comment on va éviter quelque chose, comment on va empêcher quelque chose, se battre contre, réagir », explique-t-il.
La biennale d'Athènes a grandi avec la crise grecque, rappelle Poka-Yio, mais dans les quatre bâtiments de l'exposition, les artistes sont loin de s'y cantonner.
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