Sur les médias et les réseaux sociaux irakiens, le visage de Tara Fares défile : Lèvres pulpeuses, tatouage sur le poitrail. Ces photos pourraient paraître superficielles, mais elles étaient son combat dans une société où la femme doit respecter les traditions.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a ordonné qu'une enquête soit menée au plus vite. Il a officiellement fait un lien entre ce meurtre et celui de trois autres femmes tuées ces derniers mois. Il craint « un plan organisé de groupes désireux de perturber la sécurité ».
La précédente victime était Souad al-Ali tuée mardi dernier à Bassora. Elle aussi était une personnalité. Cette militante des droits de l'homme était particulièrement active ces derniers mois dans les manifestations qui dénoncent la corruption des autorités et la mainmise de l'Iran sur le gouvernement irakien.
Les premiers suspects sont justement les milices chiites aux ordres de l'Iran voisin. Lors de la lutte contre l'organisation Etat islamique, ces groupes armés et organisés faisaient partie des forces dîtes libératrices. Leur liste politique est arrivée deuxième aux législatives de mai dernier.
Aujourd'hui, les Irakiens craignent que le pays ne tombe à nouveau dans le chaos où l'arme est la seule justice.
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