Plusieurs centaines de personnes ont assisté à la cérémonie, dans la cathédrale de la Sainte Trinité de la capitale, où des hommages émouvants ont été rendus à Simegnew Bekele, dont le cercueil était recouvert du drapeau éthiopien.L'ingénieur était le visage du projet de barrage de la Renaissance, un gigantesque chantier énergétique en Ethiopie, très critiqué par l'Egypte.
"Des habitants d'Addis Abeba, des proches et leurs familles, ainsi que de hauts responsables gouvernementaux, dont le président Mulatu Teshome et le vice-Premier ministre Demeke Mekonnen (ont assisté) à la cérémonie funéraire", a rapporté la radio-télévision Fana, proche du pouvoir.Des milliers de personnes se sont également rassemblées dimanche sur la place Meskel, dans le centre d'Addis Abeba, où le corps de l'ingénieur avait été découvert jeudi dans sa voiture.
Des images circulant sur les réseaux sociaux ont montré des policiers repoussant avec des gaz lacrymogènes la foule qui tentait de se rendre aux funérailles de M. Bekele. Selon la police, il a été abattu par balle dans la tempe droite et une arme a été trouvée près de lui. La police n'a fourni aucun détail sur l'enquête, aucune précision sur le mobile du crime, ni annoncé d'arrestation dans cette affaire.
Le barrage de la Renaissance, en construction près de la frontière entre l'Ethiopie et le Soudan, sera à son inauguration le plus grand barrage d'Afrique, avec 6.000 mégawatts de capacité, l'équivalent de six réacteurs nucléaires.Le barrage a suscité de fortes critiques de l'Egypte qui craint que cette istallation de 4 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros) contruite sur le Nil Bleu, n'affecte le niveau de l'eau sur son territoire, situé en aval.
L'Egypte dépend à 90% du fleuve pour son approvisionnement en eau.La construction de l'ouvrage a débuté en 2011, et deux de ses 16 turbines doivent commencer à produire de l'électricité en 2018, ont annoncé les autorités éthiopiennes.
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