La directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a lancé ce cri de cœur à l’occasion de la cérémonie d’ouverture d’un colloque organisé par ledit réseau du 15 au 16 mai dernier à Yaoundé à l’intention des défenseurs des droits humains.
« Que dire de la situation actuelle dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Les derniers événements aux élans de la violence physique sur les soldats (assassinats, décapitation) et les actes de torture, exécutions sommaires et extrajudiciaires par des agents des forces de sécurité sur les populations ne peuvent nous laisser indifférents », a déclaré Maximilienne Ngo Mbe, le 15 mai dernier à Yaoundé lors de la cérémonie d’ouverture du colloque sur la vulgarisation des normes et mécanismes internationaux et régionaux sur les droits humains et les défenseurs des droits humains.
A l’occasion de ce colloque tenu à l’intention des défenseurs des droits humains et, plus précisément, des femmes défenseures des droits humains, la directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a proposé comme solution pour mettre fin à la crise anglophone, la mise en place d’une Commission Vérité, Justice et Réconciliation : « C’est le seul moyen de sortir de cette impasse », a souligné Maximilienne Ngo Mbe dans son discours d’ouverture. D’après la responsable du Redhac, l’organisation qu’elle dirige est prête à jouer sa partition dans cette Commission Vérité et Réconciliation qu’elle appelle de tous ses vœux.
Sur le thème « la vulgarisation des normes et mécanismes régionaux et internationaux relatifs aux droits humains et aux défenseurs des droits humains au Cameroun », le colloque qui s’est achevé le 16 mai dernier a permis aux défenseurs des droits humains de s’imprégner des instruments et mécanismes juridiques tels que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques à l’échelon international, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, le rapport 2013 de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur la situation des femmes défenseure des droits humains, etc sur le plan africain.
Ce colloque est intervenu dans un contexte où non seulement les institutions camerounaises ont du mal à s’approprier les normes juridiques, les instruments internationaux et régionaux des droits humains et des défenseurs des droits humains malgré leur ratification par l’Etat du Cameroun, mais aussi les acteurs de la société civile tout comme certains acteurs étatiques brillent par une méconnaissance de ces instruments juridiques. Cette initiative du Redhac s’inscrit dans le droit fil du projet “Soutenir la protection des femmes défenseurs des droits humains au Cameroun” lancé en 2017.
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