Il est une heure du matin mardi 27 février quand quatre camions de l'armée colombienne patrouillent dans une zone rurale du département de Norte de Santander, une quarantaine kilomètres de la frontière vénézuélienne. Les deux bombes artisanales, cachées sur la route, explosent presque simultanément.
L'attentat n'a pas encore été revendiqué, mais pour les autorités colombiennes il n'y a aucun doute, ses auteurs sont à chercher dans les rangs de l'Armée de libération nationale, l'ELN.
Dans un communiqué, le gouvernement a condamné « cette attaque lâche et injustifiée d'une guérilla qui a recours aux méthodes d'une guerre non conventionnelle qui mettent en danger non seulement la vie des soldats colombiens, mais aussi celle de la population civile ».
En Colombie, l'incompréhension et la colère contre l'ELN sont à leur comble. En effet pas plus tard que ce lundi, la guérilla avait annoncé un cessez-le-feu unilatéral entre le 9 et le 13 mars afin de permettre le bon déroulement des élections législatives, mais surtout dans l'espoir que le président Juan Manuel Santos décide en échange de reprendre les pourparlers de paix, gelés depuis janvier. Un scénario peu probable après ce nouvel attentat d'autant plus que l'armée vient d'offrir une récompense de 140 millions de pesos pour la capture du chef guérillero Gonzalo Satelite.
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